Fin de guerre dans le Médoc 04

auteur : Erwin Kindsgrab

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Le commandant de la forteresse dans le Vorfeld

 

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Le nouveau commandant de la forteresse est le colonel SONNTAG. Il a été désigné personnellement par le Führer. 28 ans, titulaire de la Croix de Chevalier avec glaives. A la déclaration de guerre, il n’était encore qu’adjudant-chef. En Russie, il a –d’après les on dit- retourné avec bravoure plusieurs situations d’encerclement, en encerclant lui-même les fronts adverses.

Christian Sonntag

SONNTAG se préoccupe beaucoup du Vorfeld. Alors que tous les précédents commandants de la forteresse ne s’occupaient pas personnellement des positions avancées, SONNTAG est souvent avec la base, sur le terrain. Apparemment, il se sentait particulièrement attiré par les jeunes soldats des équipages du destroyer.

Bien que la « Ligne de Talais », ainsi dénommée, soit préparée à l’avance en tant que première concernée par une attaque éventuelle, SONNTAG essaie de nous inculquer sa tactique pour faire face le plus efficacement possible à une attaque : en cas d’attaque, pas de repli dans la forteresse, mais au contraire contre-offensive immédiate par une sortie de la forteresse ! SONNTAG gagne la confiance des jeunes soldats du Vorfeld.

Fuseliers du bataillon narvik

Fin Février, les Français entreprennent de nuit, avec succès, une attaque-surprise silencieuse au point de barrage 5, et, en contournant les parties latérales minées, ils pénètrent par derrière dans l’abri de l’équipage et font 3 prisonniers.

Le 4 Mars, le colonel SONNTAG, conjointement avec le capitaine de corvette Birnbacher, visite ce point d’appui, afin d’examiner l’efficacité de ses défenses latérales et d’éclaircir sur place comment les Français ont pu sans encombre franchir ces défenses. Au cours de ce contrôle, il critique le manque d’entretien du matériel qui est en partie rouillé. Pour preuve de ce laisser-aller, il montre sur une grenade à main française, que le détonateur, à son avis, ne peut pas fonctionner avec une telle couche de rouille. Mais cette démonstration est un échec complet : la grenade explose dans sa main. Il décède peu après. BIRNBACHER est légèrement blessé.

Von Berger, à présent l’officier du grade le plus élevé, redevient provisoirement commandant de la forteresse par intérim.

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traduction : Jacqueline Tabuteau ; extrait d'un récit de guerre de la fin de la forteresse Gironde-Sud.
photos : D. Lormier: La Poche du Médoc, éditions C.M.D 1998 (fusiliers Narvik) und https://www.pinterest.de/pin/472385448405545456/?lp=true (commandant Sonntag)